Projets de la Mission d’Aide à la Performance

Projet THPCA2024

Le projet de recherche « Très Haute Performance en Cyclisme et en Aviron » (THPCA2024) a été retenu par le Programme Prioritaire de Recherche « Sport de d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche. Ce projet s’inscrit dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 pour les athlètes des fédérations françaises de Cyclisme et d’Aviron. L’objectif de THPCA2024 est de permettre aux équipes françaises de cyclisme et d’aviron d’augmenter significativement leur nombre de médailles aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Le projet de recherche « Très Haute Performance en Cyclisme et en Aviron » (THPCA2024) a été retenu par le Programme Prioritaire de Recherche « Sport de Très Haute Performance ». À ce titre il bénéficie d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche. Ce projet s’inscrit dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 pour les athlètes des fédérations françaises de Cyclisme et d’Aviron. L’objectif de THPCA2024 est de permettre aux équipes françaises de cyclisme et d’aviron d’augmenter significativement leur nombre de médailles aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Aux JO de Tokyo 2020, l’aviron français remporte 2 médailles sur les 14 possibles. De plus, ces médailles sont toujours remportées avec une infime différence : les six premières places du double poids léger féminin se disputent en moins de 2 secondes. Laura Tarantola et Claire Bové (2ème en 6’47 »68) sont à 0,03% de la victoire mais aussi à 0,42% de la 6ème place ! Avec de tels écarts, les moindres facteurs doivent être optimisés afin de gagner des fractions de seconde.

Le projet ambitionne de participer à cette amélioration par un accompagnement scientifique pluridisciplinaire de ces fédérations. Une des originalités de THPCA2024 est d’avoir été mis en place par les référents scientifiques des fédérations de cyclisme et d’aviron (Emmanuel BRUNET et Hugo MACIEJEWSKI), en collaboration avec des spécialistes français de la biomécanique, de la physiologie, de la mécanique et de la physique afin de débloquer les problèmes que les entraineurs de ces deux fédérations ont identifiés.

En aviron comme en cyclisme, le rapport entre l’homme et la machine est primordial. Jusqu’alors, les études menées pour maximiser la performance ont abordé l’être humain d’un côté et la machine de l’autre, sans jamais qu’aucune mise en perspective des deux n’ait été envisagée. C’est précisément l’objectif de ce projet THPCA2024, que de faire coïncider ces deux domaines d’études. Dans ces deux sports, le but est de maximiser la vitesse, de minimiser la dissipation d’énergie et d’optimiser la relation athlète-machine. Le projet THPCA2024 comporte donc trois axes principaux : (i) la production d’énergie humaine, (ii) la réduction des frictions et (iii) un axe transversal utilisant une approche multidisciplinaire dédiée à l’optimisation du couplage homme-machine.

Porteur de projet : Christophe CLANET (école Polytechnique)
Chef de projet : Jean-Christophe PERAUD

Projet Empow’her

Un projet de recherche, mené par Alice Meignié et Juliana Antero (Chercheures à l’Institut de Recherche Médicale et d’Épidémiologie du Sport à l’INSEP), sur la thématique de l’impact hormonal sur la performance chez les athlètes de haut-niveau a débuté en 2021 auprès de 3 fédérations. La FFA représente 50 % des athlètes impliquées dans ce projet avec l’investissement du pôle de Nantes, de l’INSEP et du groupe paralympique.

L’objectif du projet Empow’her est de maximiser les performances des athlètes féminines en optimisant leurs réponses à l’entrainement par des charges de travail adaptées et individualisées en synergie avec leur physiologie tout au long du cycle menstruel.

L’hypothèse est que différents profils hormonaux pourraient être mis en évidence avec ou sans impact sur la performance au cours du cycle. Ainsi, une adaptation individualisée pourrait être proposée en termes de volume, de type d’activité ou d’intensité d’entrainement. L’une des particularités de ce projet est de suivre une stratégie « bottom-up » : partir des besoins et des possibilités (mais aussi des contraintes) du terrain. En effet, cette étude se réalise de manière écologique, c’est-à-dire sans aucun test en laboratoire de recherche. Les rameuses sont suivies à distance durant 2 cycles à minima avec :

– un questionnaire quotidien sur des paramètres subjectifs (niveau de forme, qualité du sommeil, symptômes, etc),

– l’étude des concentrations hormonales salivaires,

– la réalisation de tests de performance.  

Le recueil des données est actuellement en cours. Une fois les résultats traités, les interprétations et conclusions de cette étude seront diffusées dans un article dédié.   

Pour suivre l’évolution du projet et les avancées scientifiques relatives au cycle menstruel chez les sportives :

Projet de suivi d’entrainement – application Nolio

La mise en place du Sport Data Hub (SDH) par l’Agence Nationale du Sport a permis à la Mission d’Aide à la Performance d’initier le développement d’un Athlete Management System (AMS), c’est-à-dire une application de suivi d’entrainement des rameurs, à destination des équipes de France. Après avoir réalisé des expériences utilisateurs sur plusieurs plateformes, la fédération a fait le choix de s’orienter vers l’utilisation de l’application Nolio.

Les objectifs de la fédération sont de :

       1. transposer le carnet d’entrainement (actuellement sous la forme d’un tableur Excel) au sein de l’application Nolio,
       2. automatiser le recueil des données générées par les rameurs à l’entrainement (FC, vitesse, distance, puissance, etc.)
           en un endroit unique pour limiter l’utilisation de multiples applications tierces,
       3. simplifier l’analyse des données recueillies et leur stockage,
       4. disposer d’une application intégrant le plus largement possible les spécificités de l’aviron de haut niveau (dames de
           nage connectées, analyse de l’accélération/décélération d’une embarcation, puissance en musculation, etc.).

Soucieuse de s’inscrire dans la politique de protection des données soutenue par l’ANS, la fédération souhaite que l’ensemble des données de ses rameurs soient conservés sur les serveurs sécurisés de l’INSEP, et participer ainsi à la collecte des données pour le SDH.

Actuellement, la récupération des données d’entrainements a débuté avec certains rameurs de l’Équipe de France. Des développements spécifiques à la fédération sont en cours de réalisation sur l’application. 


Développement d’un accéléromètre – Phyling


La Mission d’Aide à la Performance a développé un accéléromètre en collaboration avec la société Phyling pour répondre aux besoins des entraineurs et aux contraintes d’une utilisation sur le terrain. Simplicité, précision et spécificité à l’aviron définissent ce nouvel outil qui rivalise avec ceux présents sur le marché international.

L’accéléromètre est aujourd’hui un outil incontournable pour mieux appréhender la technique des rameurs de haut niveau. Le modèle qui était utilisé en aviron montrait plusieurs limites : 
– nouveaux développement dédiés aux sports collectifs,
– traitement des données complexe et chronophage,
– plusieurs paramètres essentiels en aviron (roulis, pilonnement, tangage, lacet) sont devenus indisponibles.

C’est à la suite de ce constat, que fin 2020 une collaboration a été mise en place avec la start-up Phyling, spécialisée dans le développement de capteurs adaptés au milieu sportif dans le but de créer un accéléromètre « Made in France » répondant aux spécificités de l’activité (techniques et environnementales) et aux attentes des entraineurs.

Après avoir défini le plan d’action, créé un prototype, validé l’outil par rapport à un matériel de référence et apporté les ajustements nécessaires, l’accéléromètre est actuellement utilisable de manière simple par les entraineurs pour recueillir les données en directes avec une application de visualisation des données intégrée au système.